Avec Génépi, des étudiants au service des détenus

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Tous les ans, en octobre, Génépi Dijon organise, en collaboration avec le service pénitentiaire d’insertion et de probation de la maison d’arrêt de Dijon, une réunion pour choisir les activités avec les détenus. En effet, depuis la loi du 15 août 2014, la maison d’arrêt de Dijon doit proposer trois heures et demie d’activités journalières …

Tous les ans, en octobre, Génépi Dijon organise, en collaboration avec le service pénitentiaire d’insertion et de probation de la maison d’arrêt de Dijon, une réunion pour choisir les activités avec les détenus. En effet, depuis la loi du 15 août 2014, la maison d’arrêt de Dijon doit proposer trois heures et demie d’activités journalières aux détenus (1).

L’association Génépi propose ainsi aux bénévoles d’intervenir. Tous les jours de la semaine, sauf le mardi, des ateliers sont proposés aux quartiers hommes, femmes et mineurs (lire encadré). Paul Anvilé, étudiant en droit, co-anime depuis septembre l’atelier revue de presse dans le quartier homme, le mercredi matin. « Un acte citoyen » qui « permet aux détenus de se désenclaver, le temps d’un atelier », présente-t-il. Si depuis peu, l’association Génépi souhaite dépasser l’aspect purement éducatif, ces ateliers permettent aux détenus de s’enrichir et de créer du lien social. « Ils réapprennent à être en groupe et les notions d’engagement et de respect sont toujours présentes », explique Émilie Michel, coordinatrice socio-culturelle de la maison d’arrêt de Dijon. Les détenus sont dans leur cellule et en binôme 22 heures par jour. « Ces ateliers plaisent beaucoup, les détenus s’inscrivent en grand nombre », ajoute Émilie Michel. Aujourd’hui , l e s  interventions du Génépi sont inscrites dans la vie en détention et l’offre d’activité est conséquente. Les bénévoles, âgés de 20 à 30 ans, sont formés préalablement et des contrôles de sécurité sont réalisés par la maison d’arrêt, notamment la vérification du casier judiciaire. En plus des interventions, Génépi Dijon organise tout au long de l’année des opérations de sensibilisation auprès du public extérieur, notamment dans des collèges et lycées. Des conférences et des débats ont aussi lieu à Dijon.

(1) Pour lutter contre la radicalisation, les détenus doivent avoir cinq heures d’activités quotidiennes.

Les activités proposées

Lundi matin
Atelier d’écriture – quartier homme.

Mercredi matin
Atelier revue de presse – quartier homme, avec Paul Anvilé.

Mercredi après-midi
Atelier jeux de société, sports – quartier mineur.

Jeudi après-midi
Atelier jeux de société – quartier homme.

Vendredi matin
Atelier ludique de vulgarisation historique – quartier femme.

Vendredi après-midi
Atelier arts plastique – quartier homme.

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