Combiner cuisines française et étrangère

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Combiner la gastronomie française avec celle de son pays natal n’est pas une chose simple. Si certains arrivent à faire cohabiter les deux, d’autres se résolvent à abandonner leurs habitudes alimentaires. La difficulté à trouver les ingrédients adaptés en est parfois la cause.

Astghik, Arménienne, 22 ans : « Me créer un deuxième patrimoine culinaire »

La cuisine arménienne est très différente de la cuisine française, elle nécessite des ingrédients spécifiques qu’on trouve difficilement dans les supermarchés français et les plats arméniens que j’affectionne demande un certain temps de préparation. Je mange donc uniquement des plats français mais ça ne me gêne pas, j’aime beaucoup la cuisine de ce pays. Je me crée un deuxième patrimoine culinaire.

Wassim, Marocain, 21 ans : « Une virée au resto de mon oncle à Paris »

 J’adore cuisiner, je fais souvent des spécialités de mon pays, comme le tajine. Mais j’aime tout autant la cuisine française, surtout les pâtisseries. L’autre jour, j’ai fait un Paris-Brest. Je dirais que je cuisine autant français que marocain. Pour les ingrédients nécessaires aux plats marocains, introuvables à Dijon, je fais de temps en temps une virée au resto marocain de mon oncle à Paris, ou alors mes parents m’envoient un petit colis.

Daria, Ukrainienne, 22 ans :  » Reproduire des plats ukrainiens par nostalgie » 

À mon arrivée ici, j’ai découvert la gastronomie française et c’est de loin ma préférée ! J’ai adopté les habitudes alimentaires des français, comme l’heure de prise des repas, différente chez moi, et la consommation de vin à table. Je cuisine français, mais il m’arrive de temps en temps, par nostalgie, de reproduire des plats ukrainiens, comme le pelmeni (raviolis). J’achète les ingrédients dans les deux boutiques russes de Dijon.

Mohammad, Syrien, 33 ans :  » Faire découvrir les traditions culinaires de mon pays »

Je cuisine des plats syriens le week-end, parce que j’ai le temps et j’aime faire découvrir à mes amis les traditions culinaires de mon pays. La semaine, je mange surtout au restaurant universitaire, ou alors je mange chez moi, des plats français qui sont rapides à réaliser. J’ai gardé mon patrimoine culinaire syrien mais j’essaie de m’ouvrir le plus possible à la cuisine française, comme le magret de canard par exemple.

 

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