Le stress : un problème, des solutions

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L’explosion du stress dans la vie étudiante peut mèner au déséquilibre alimentaire. Plusieurs enquêtes mettent en avant ce fléau et permettent de comprendre comment l’angoisse impacte l’alimentation.

Pendant leurs périodes de révision et d’examen, près de 60% des étudiants admettent que la qualité de leur alimentation se dégrade, selon l’étude « Les étudiants et l’alimentation » réalisée en 2017 par Harris Interactive pour Allo Resto.

L’enquête du réseau des mutuelles étudiantes EmeVia pointe elle aussi du doigt une détérioration du bien-être des jeunes, de plus en plus stressés et mal dans leur peau. Réalisée en 2015, cette enquête indique que 38,7% des jeunes gèrent mal leur stress, contre 23,8% en 2013. C’est le cas pour une étudiante sur deux et un étudiant sur quatre.

Les jeunes ne font pas seulement face à cette épreuve, ils sont aussi touchés par des problèmes psychologiques. Dans son enquête auprès des jeunes âgés de 18 à 35 ans, intitulée « Comment les jeunes français basculent-ils dans le stress et le surpoids ? », l’Ipsos révèle que plus d’un jeune sur huit cumule des difficultés psychologiques : à la fois souvent angoissé, souvent stressé, souvent à bout et souvent très seul dans la vie.

Pour le réseau EmeVia, le sommeil joue sur la gestion du stress. Plus fatigués, les étudiants ont moins de recul pour affronter ce fardeau. 43,5% des étudiants qui dorment moins de 6h gèrent mal leur stress, ajoute le réseau de mutuelles étudiantes.

Examens vs alimentation

Le stress influe sur les études mais aussi sur l’alimentation. Les étudiants ont des difficultés à se gérer correctement en période d’examen : les repas sont déstructurés par l’angoisse, certains se retrouvent dans l’incapacité de manger ou décident de sauter un repas par manque de temps. « Au moins une fois sur deux, un quart des jeunes se disent trop stressés pour pouvoir avaler un morceau (22%) »,  révèle l’Ipsos dans son enquête pour Doing Good Doing Well. Les mauvaises pratiques des étudiants concernant leur alimentation sont donc accentuées en période de révisions ou de partiels.

Harris Interactive dénonce dans son enquête que plus de 6 étudiants sur 10 grignotent en dehors des repas. 85% d’entre eux prennent des repas très peu équilibrés en fonction de ce qui reste chez eux, et 74% renoncent à se préparer un repas. Ces déséquilibres ont des répercussions et peuvent engendrer des problèmes de santé. L’enquête réalisée pour Doing Good Doing Well, l’entreprise sociale engagée dans la prévention de l’obésité, rapporte que 34% des jeunes sont en état de surpoids ou d’obésité. Et 6% sont en état de maigreur.

Illusion d’une alimentation saine

Les étudiants concernés ont-ils conscience de ce problème ? Paradoxalement, il apparaît dans cette enquête que 54% des jeunes ont le sentiment de manger plus équilibré qu’avant. Pire, plus d’un tiers des jeunes en surpoids considèrent avoir un poids « normal ». Cela révèle donc un réel manque de clairvoyance de la part des étudiants concernant leur comportement alimentaire. « 78% des étudiants estiment que leur alimentation actuelle est de « bonne qualité ». Pourtant 28% des étudiants déclarent sauter plusieurs repas par semaine » annonce l’étude d’Harris Interactive « Les étudiants et l’alimentation ».

Pour résoudre ce problème et améliorer leur alimentation en période d’examen, certains mettent en place diverses pratiques pour manger plus équilibré.

L’étude réalisée par Harris Interactive révèle que deux tiers d’entre eux seraient intéressés par différentes pistes, comme la livraison de primeurs frais à domicile, l’achat de repas équilibrés à emporter ou encore la consultation de menus équilibrés composés par un nutritionniste.

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