Épiceries solidaires : les étudiants aussi
Dans le(s) Magazine(s) : n°2 mars 2018
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Plusieurs organismes d’entraide gérés par des étudiants ont vu le jour en France depuis 2011. Ces lieux aident les plus démunis et répondent a une précarité grandissante.
La FAGE a créé en 2011 à Lyon la 1ère épicerie solidaire étudiante pour donner à tous les mêmes chances de réussite universitaire et améliorer les conditions de vie et d’études des jeunes. « Quand les étudiants ont des problèmes financiers ce sont les budgets de la santé et de l’alimentation qui sautent » explique Maixent Genet, membre du bureau national de la FAGE. C’est pourquoi il y a aujourd’hui 16 épiceries universitaires en France.
Chaque année ce sont près de 2 à 3 nouvelles structures qui ouvrent. Elles sont présentes notamment à Lille, Angers, Reims, Paris mais aussi Dijon et prochainement à Besançon. Ces épiceries n’apportent pas seulement une aide alimentaire mais également du réconfort et un sentiment de solidarité pour ces étudiants qui traversent des passes difficiles.
Les épiceries de la FAGE en quelques chiffres
Depuis 2011, 3019 étudiants ont bénéficié de l’aide alimentaire, soit 163 tonnes de produits vendus et 1 823 200€ de produits distribués aux étudiants.
Ces sont des lieux d’échanges et de solidarité ouverts à tous contenant une épicerie accessible selon certains critères sociaux. Pour pouvoir intégrer ces épiceries, il faut que l’inscription soit acceptée par une commission qui calcule le « reste à vivre » des étudiants sur un mois. Le reste à vivre est l’indicateur du niveau de vie d’un foyer. Celui-ci doit se trouver entre 1,20€ et 7,30€. Pour que l’égalité soit respectée l’inscription est à renouveler tous les 5 mois.
Les étudiants de la FAGE sont conscients que cela ne suffit pas à aider tout le monde. C’est pour cela que les dirigeants des épices solidaires voudraient diversifier leurs offres pour les boursiers, non boursiers, ou encore les étudiants ayant besoin d’aide pendant quelques mois.
Les produits proposés sont des produits de première nécessité (produits alimentaires et d’hygiène) acquis grâce à l’aide de la Banque Alimentaire et des supermarchés locaux. Ils représentent entre 10 et 30% des prix du marché. On peut donc y trouver des pots de confiture à 15 centimes, 500g de pâtes à 7 centimes, ou encore 150g de café à 18 centimes.
Noémie Popille