LiNFO

Malgré le froid, beaucoup d’étudiants ont répondu présent ce lundi soir dans le local de l’association Epi’Campus. Il est 18H45, toutes les chaises sont prises autour de la table où l’on partage chocolat et céréales en discutant des projets à venir de l’association. L’ambiance est joviale, les membres d’Epi’campus qui ont repris les rênes de l’association en novembre dernier ont commencé à lancer leurs idées. Ils sont enfin venus à bout de la série d’épreuves administratives qui avaient eu raison du premier projet d’épicerie solidaire lancé l’année dernière.

Les membres de cette jeune association partagent tous des valeurs de partage, d’altruisme et de créativité et sont aussi très sensibles au développement durable. Ils décrivent Épi’Campus comme « une association étudiante qui a pour mission de promouvoir des valeurs de solidarité sur le campus de l’UB à Dijon et de mener des actions concrètes visant à améliorer la qualité de vie étudiante. »

Alimentation et échanges

L’équipe d’Epi’campus a décidé de s’investir autour de trois grands projets qui lui tiennent à cœur : d’abord, des jardins partagés autour du campus où les membres de l’association plantent des légumes qui seront prêts à être dégustés au printemps. Des bacs de culture ont déjà été installés au pied de la résidence étudiante Bossuet, l’objectif d’Épi’Campus étant de fédérer des étudiants autour d’un projet porteur de sens et accessible à tous.

« L’objectif est qu’ils s’approprient le projet » m’explique un des membres de l’association. 

L’un des étudiants m’invite à aller voir les bacs qu’ils ont installés plus tôt dans l’année. Malgré le froid et la boue sur le chemin vers le pavillon Bossuet, on peut lire l’enthousiasme sur le visage rougi par le froid de l’apprenti jardinier quand il me décrit les plants de radis qui vont devoir passer le gel de l’hiver si on veut pouvoir les consommer au printemps.

Les bacs à légumes du pavillon Bossuet paré à résister l’hiver.

Les membres de l’association espèrent aussi lancer en septembre prochain un panier de fruits et légumes destiné à la vente. Les profits permettront de financer en partie l’achat de la nourriture.

Mais Epi’campus est aussi une association solidaire qui propose de l’aide alimentaire.  Quatre étudiants dans la salle ce soir-là sont bénéficiaires de cette aide. Tous ont au préalable rencontré une assistante sociale du CROUS qui leur a délivré une autorisation ldonnant accès aux paniers de provisions. L’aide alimentaire est offerte gratuitement. L’idée d’une épicerie solidaire, le projet de départ, a rapidement dû être abandonné car être une épicerie impliquerait de la vente et donc du mouvement d’argent. Or la banque alimentaire, qui fournit la majorité des denrées distribuées, ne peut pas fournir d’aliments destinés à être vendus.

Diversité des activités

La hantise des bénévoles de l’association serait qu’on leur colle une étiquette « d’association pour étudiants en difficulté », et tous les étudiants membres prennent très à cœur cette diversité dans leurs activités: « C’est indispensable à la vie de l’association de faire autre chose que de distribuer de la nourriture » m’explique Margaux, la présidente de l’association (voir photo). car leur désir est de faire de cette association un lieu de vie et d’échanges, pas seulement d’être un local de distribution d’aliments pour étudiants en difficulté.

20h30, la réunion dure depuis déjà 2 heures, et les premiers étudiants doivent commencer à rentrer chez eux, ils osent timidement demander s’ils peuvent emporter les paniers de provisions qui leur sont destinés, mais Marie la secrétaire de l’association les invite à emporter un gros carton rempli de sachets de purée, riz, pâtes, conserves et petits gâteaux. Tous se séparent devant la Maison de l’étudiant avec un grand sourire sur le visage, la réunion s’est très bien passée et ils ramènent chez eux de quoi bien manger toute la semaine, Tous garantissent qu’ils seront de retour lundi prochain.