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Ministre de la Sécurité d’Etat de la RDA de 1957 à 1989, Erich Mielke était un homme autoritaire et capricieux. Il a décidé un jour que son bureau devait impérativement se trouver au premier étage du bâtiment principal de la Stasi. Le lieu prévu s’avère trop petit pour l’accueillir. Il s’est donc installé au deuxième étage et, pour éviter de le contrarier, l’administration décide de modifier la numérotation des étages. Le premier devient… le rez-de-chaussée et le deuxième, relégué au rang inférieur, devient le premier !

Soucieux de tout contrôler, il gardait soigneusement dans un coffre sécurisé une valise au contenu bien particulier. De nombreux documents compromettant Erich Honecker, chef de l’Etat de RDA, étaient en sa possession. L’un d’eux révélait sa coopération avec le régime nazi. Ennuyeux pour un dirigeant communiste. Erich Mielke pouvait donc « faire chanter » l’homme le plus important du pays et se protéger en retour de toute menace de ce dernier à son encontre.

En plus d’être un homme de pouvoir, Erich Mielke était un homme riche. Pour services rendus à la Nation, il a été décoré de sept médailles de l’ordre Karl-Marx. Une récompense honorifique et pécuniaire. En effet, chaque titre le gratifiait d’une somme de 20 000 Ostmark, soit un total de 140 000 Ostmark. En comparaison, le salaire moyen en RDA était de 900 Ostmark pour les hommes et de 700 Ostmark pour les femmes. En plus de ces gratifications, le ministre cumulait cinq salaires. Ironique dans une société communiste.

Mathieu Dubost et Ophélie Maronnat