Pourvu qu’on ait l’ivresse
Dans le(s) Magazine(s) : n°3 avril 2018
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Les ventes annuelles d’alcool pur en France diminuent régulièrement depuis plus de cinquante ans. Pourtant, en 10 ans, la consommation d’alcool chez les 18-25 ans n’a cessé d’augmenter.
Les jeunes consomment des boissons contenant de plus en plus d’alcool. Ils ont tendance à boire beaucoup mais sur la durée. D’après une étude de l’INPES publié en février 2016, les jeunes ayant connu une ivresse dans l’année est passé de 33% à 46%. Si l’ivresse est le remède que certains jeunes choisissent pour oublier leurs problèmes, la majorité y voit simplement un facteur social.
D’après le psychiatre Philippe Batel, les jeunes voient la consommation d’alcool comme une expérience pour tester et prouver leur limite. De plus, ils ne savent pas encore quelle quantité boire pour ne pas être malade. L’alcool est aussi un moyen pour eux de se sociabiliser et d’intégrer un groupe, une communauté. Les adolescents sont également la cible du marketing qui mettent sur le marché des bouteilles toujours plus attractives en soignant le packaging et les slogans. Les industriels ajoutent une grande quantité de sucre pour masquer le gout l’alcool : il s’agit des « coolers ». Ils sont également touchés par les placements de produits dans les clips musicaux ou sur les réseaux sociaux, les influençant sur leur manière de consommer.
L’impact d’une consommation trop fréquente d’alcool peut entrainer de graves problèmes de santé ainsi que certains troubles du comportement. C’est le cerveau qui trinque en premier avec une augmentation des risques cardio-vasculaires.