Manque de temps et de moyens
Dans le(s) Magazine(s) : n°2 mars 2018
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Selon une enquête de l’Union Nationale des Sociétés Étudiantes Mutuelles , un étudiant sur cinq avoue sauter des repas. Un manque de temps et de moyens explique cette situation.
Selon cette étude de l’UNSEM réalisée en 2009, 39% des étudiants déclarent ne pas manger équilibré et parmi eux, 44% affirment qu’il s’agit d’un manque de temps. Pour les autres, 20% ne mangent pas équilibré par un manque de moyens et 26% parce qu’ils n’en ont pas envie.
Plus de la moitié des étudiants ayant quitté le domicile familial ont changé leurs habitudes de consommation. Cela est dû à un rythme différent mais aussi à une liberté accrue et à l’absence de surveillance de la part des parents. Par facilité, les étudiants se dirigent vers les fastfoods ou les plats préparés.
Si les publicités télévisées rappellent à coup de matraquage qu’en plus de manger cinq fruits et légumes par jour, il ne faut pas grignoter entre les repas, selon une étude de l’USEM datant de 2015, seuls 13% des étudiants disent ne jamais grignoter entre les repas.
Du stress pour s’adapter
L’étudiant doit s’adapter à son nouveau mode de vie. Il devient indépendant et est confronté à plusieurs facteurs de stress : gérer un budget, payer un loyer, faire ses propres courses et passer des examens. Le stress peut conduire à des troubles alimentaires comme le grignotage compulsif.
Dans le rapport de Magalie Gérard et Gaspard Lancrey-Javal (2017), 57% des étudiants déclarent que dans les périodes de stress, leur alimentation a tendance à se dégrader. Près de huit étudiants sur dix souhaiteraient mieux s’alimenter lors des périodes de stress, notamment liées aux examens.
CHIFFRES CLÉS
Un étudiant sur 5 ne consomme pas plus de deux repas par jour
14 % ne mangent ni fruits ni légumes
11 % présentent un surpoids ou une obésité
12 % sont victimes d’une maigreur anormale
13% des étudiants interrogés par une mutuelle étudiante (LMDE, 2008) ne savent pas ce qu’est l’équilibre alimentaire. Le changement passe par l’information et la sensibilisation au sein des écoles et des facultés.
Pour Katia Tardieu, diététicienne à Paris, “ il faut s’orienter sur des produits de base, comme les conserves, les yaourts, les œufs, plutôt que sur des produits cuisinés parce que cela reste moins cher. Il faut faire attention aux portions et à la quantité », mais sans se priver au risque d’avoir une sensation de frustration.
En savoir plus :
Lire l’article d’Eloîse Aviet : Budget alimentation, un rôle important
lire le test sur les plats cuisinés mené par la diététicienne Anne-Laure Crescent