L’université insoumise

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Dans son livre-programme “L’Avenir en commun”, publié en décembre 2016, le candidat du mouvement “la France Insoumise” aborde la question de l’éducation et de l’enseignement supérieur… Retour sur ses propositions.

Selon un sondage Ifop pour le magazine L’Étudiant, publié en novembre 2016, Jean-Luc Mélenchon fait partie des candidats qui répondent le mieux aux attentes des étudiants pour la prochaine présidentielle. Le candidat propose tout d’abord de refonder le financement de l’enseignement supérieur et de la recherche pour favoriser les financements pérennes. En cause, la précarité des étudiants, doctorants et jeunes diplômés, la concurrence entre établissements ou encore l’abandon des formations de proximité. « Tout est à reconstruire » affirme-t-il. Il propose de « mettre fin à la précarité des doctorants et jeunes chercheurs par la titularisation des personnels effectuant des missions pérennes ». Et prévoit d’augmenter le budget des universités, de réorganiser les grands instituts publics de recherche (CNRS, Inserm, Inra, etc.) et de supprimer l’Agence nationale de la recherche.
Le candidat souhaite aussi créer une « université populaire », dans chaque université, « dans un esprit de diffusion des savoirs et de réflexion citoyenne sur leur usage” ce qui améliorerait le lien entre les chercheurs et la population.
En projet encore la dissolution des COMUE (Communautés d’Universités) qui passe par « la reconstruction d’une offre cohérente de formations d’enseignement supérieur” et l’abrogation des lois LRU (2007) et Fioraso (2013). Le candidat prévoit notamment de développer les cursus courts dans l’enseignement supérieur comme les BTS, DUT, licences professionnelles car il estime que c’est dans l’enseignement professionnel que « réside une grande partie de la solution pour l’avenir des jeunes et du pays ». Il souhaite également « mettre un terme à la concurrence entre universités » et instaurer une direction démocratique et collégiale des universités dans le but de mettre en œuvre des « procédures transparentes d’attribution des postes d’enseignants-chercheurs ». Il annonce aussi vouloir « remettre en cause la dualité entre grandes écoles et universités en les intégrant et égalisant les moyens octroyés ».
D’autres mesures consistent à « permettre aux universités publiques d’accéder gratuitement aux articles de leurs chercheurs sans enrichir les revues et bases de données privées » ou encore à « créer une section ‘économie et société’ au sein du Conseil national des universités »afin de palier à une crise intellectuelle profonde, celle de la pensée économique.

Astrid Maigné-Carn

source : educpros.fr

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