« Nous Les Jeunes »
Dans le(s) Magazine(s) : n°1 avril 2017
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Julien Segaud, 21 ans, est étudiant à l’Ecole de Notariat à Dijon. Rencontre avec ce fervent supporter de François Fillon.
C’est avec enthousiasme que Julien explique comment il s’est lancé en politique. «En 2007, je me suis peu investi car je n’avais pas encore l’âge pour le faire. En 2012, lorsque Nicolas Sarkozy s’est présenté, j’ai commencé à m’engager plus en faisant du tractage, du boîtage au niveau local.» Puis à son arrivée à Dijon pour son BTS, Julien s’est rapproché du mouvement Les Jeunes Républicains 21. Il est sollicité pour le développer à Montchanin, sa ville d’origine en Saône & Loire. «Mon investissement en politique est aussi lié avec la profession que je veux exercer plus tard, notaire», ajoute-t-il.
Il y a quelques mois, il s’est mobilisé pour le mouvement «Nous Les Jeunes» (mouvement Jeunes pour Nicolas Sarkozy) dans le cadre des Primaires de Droite et du Centre. Mais le militant considère que son engagement est plus restreint en ce moment car « son » candidat n’a pas été sélectionné. «Comme je me suis engagé à soutenir le candidat qui sortirait vainqueur, en signant la fameuse charte, je fais du boîtage mais je distribue moins de tracts. On est moins audible auprès de la population à cause de certains médias et des affaires qui ont marqué la campagne de François Fillon depuis plusieurs semaines».
Au point de renoncer à son engagement politique ? Julien répond fermement par la négative : «Ces polémiques et scandales renforcent encore plus mes convictions. Je vois qu’il y a eu une volonté de détruire le candidat qui était donné gagnant au sortir de la Primaire». «François Fillon, ajoute-t-il, n’est pas le seul à avoir embauché des personnes de sa famille, il n’y a rien d’illégal là-dedans. Le travail qui a été fourni mérite salaire, comme tout emploi.» Il considère néanmoins qu’il est nécessaire d’encadrer autrement ces pratiques. « En France, la perception de l’argent est toujours problématique » affirme-t-il.
Quand on évoque le dégoût éprouvé par certains jeunes pour la politique, il avance les points clés du programme de François Fillon. «Le retour du port de certains uniformes dans les écoles serait une bonne chose, ainsi tout le monde serait mis sur le même pied d’égalité. Le service militaire obligatoire n’aurait pas dû être supprimé, mais réformé. François Fillon a été pas mal critiqué pour sa volonté de supprimer des postes dans la fonction publique, mais l’Etat emprunte pour payer les fonctionnaires, donc on ne peut pas continuer dans cette voie», souligne t-il, confiant.
«Je pense que nous n’avons jamais connu pire campagne que celle de cette année. On entend plus parler des salaires, des costumes et des présumés emplois fictifs que des programmes», lance t-il d’un air sidéré. «J’ai bien aimé le fait que Nicolas Dupont-Aignan quitte le plateau de TF1. C’est un déni de la démocratie de ne pas inviter tous les candidats au débat », ajoute Julien, avant de terminer son café.
Propos recueillis par Florentine Pautet