Alcool, drogues : indispensables dans les soirées étudiantes?

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Les étudiants s’adonnent à de nombreuses soirées au cours de leur cursus scolaire. Des soirées tristement réputées qui riment avec excès, en drogues et en alcool.

« Boire est avant tout un acte festif » affirme Jacqueline Freyssinet-Dominjon, auteur de « l’alcool en fête: manière de boire de la nouvelle jeunesse étudiante.  »
L’alcool est considéré comme une « drogue sociale », devenue banale lors des soirées étudiantes. Elle apporte confiance en soi, facilite le partage et les échanges avec les autres. Les étudiants s’amusent et pensent à autre chose qu’aux cours et/ou examens. Cette drogue leur permet de décompresser, de dépasser les limites fixées qu’on s’impose à nous-mêmes. L’alcool permettrait d’effacer les barrières et les différences sociales, perçues comme une « vision magique ». Plusieurs études montrent que la manière de boire et le discours change. L’effet stimule notre corps et notre manière de penser. L’alcool devient dangereux à forte dose pouvant causer un coma éthylique. François Beck, docteur en sociologie, montre que 34% des étudiants connaissent des prises d’alcool courtes et fortes telLES que le « binge drinking ». Ce type d’expérience permet au taux d’alcool de monter plus vite dans l’organisme.

 

A l’inverse, l’usage du cannabis reste moins répandu mais présent. Les étudiants sont considérés comme des consommateurs occasionnels. Le sociologue, François Beck montre que 17% des étudiants consomment du cannabis au cours de l’année. Les effets sont différents et varient selon chaque individu. A basse dose, 4 Mg, c’est l’état d’euphorie, à 7 Mg, les effets sont plus marquants, on perd la notion du temps. A forte dose, soit 15 Mg, le sujet « délire », prit par des hallucinations appelées « bad trip ». Les étudiants ressentent comme l’alcool, le pouvoir de s’échapper de la vie étudiante et de profiter de l’instant présent.

 

Populaire dans les années 90, le gaz hilarant ou aussi appelé « protoxyde d’azote », fait son grand retour lors des soirées étudiantes. Considéré comme inoffensif et « légal », il est utilisé dans le domaine médical pour remplacer l’anesthésie. Les effets sont de courte durée, 30 secondes à 1 minutes. L’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies décrit les effets: « utilisé en inhalation pour ses effets d’ivresse, d’euphorie, d’étourdissement et d’excitation ». Facile et abordable, moins d’1 euro la cartouche, cette drogue reste dangereuse pour la santé, pouvant créer des dégâts neurologiques.

 

Le jeudi est l’un des principaux jours de « sortie » pour les étudiants comme le démontre Emmanuel Jourant, coauteur d’une étude sur les soirées étudiantes à Angers. Les soirées étudiantes sont très médiatisées, notamment les dérives. L’Etat à donc mis en place une charte commune avec des règles imposées lors des soirées de bizutages pour fixer un cadre lors de la prise d’alcool. Cette prévention va-t-elle être prise au sérieux face à un public jeune qui considère ces drogues comme « normales » lors d’une soirées ?

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