Maxime Pernet, de la moutarde au sirop d’érable

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À 19 ans, Maxime est parti étudier un an de l’autre côté de l’Atlantique, au Québec. Près de 6 mois après son retour, il revient sur son expérience.

Maxime arbore fièrement le sweat de l’université dans laquelle il a fait son échange. En deuxième année de licence, il a rejoint Sherbrooke, au Québec. C’est en passant par le programme BCI (Bureau de coopération interuniversitaire) qu’il a pu s’envoler pour une autre université. Le sourire aux lèvres, il détaille la constitution de son dossier, énumérant les nombreuses pièces nécessaires pour partir.

Même si ce départ s’est fait dans le cadre de ses études en information-communication, Maxime a facilement pu s’évader de ses cours. « Il y avait une piste de ski à la fac ! ». Il précise sa surprise face aux montagnes, que nous aurions plus tendance à appeler « collines » en France. Le Canada a beau être « un pays assez plat, on y rencontre pas mal de skieurs puisque de la neige il y en a 6 mois par an là-bas ». Alors forcément, quand on compare avec les quelques centimètres qui ont recouvert Dijon cet hiver, ça l’amuse.

Des chutes du Niagara aux États-Unis, en passant par divers parcs naturels, Maxime retrace ses aventures. Ces explorations ont été ponctuées de quelques difficultés, comme dix kilomètres à pied avec ses affaires de camping pour rejoindre un bus qui n’arrivera jamais, ou bien une rencontre houleuse avec la douane étasunienne. Pour autant, c’est avec une lueur dans les yeux qu’il conte ses aventures. « Si je voyage, ce n’est pas pour voir quelque chose que je peux voir tous les jours ». Pour Maxime, le voyage, c’est l’évasion. Découvrir de nouvelles personnes, de nouveaux paysages, et une nouvelle manière de voir la vie. « Voyager, c’est sortir des sentiers battus ». Pour quelqu’un qui ne va pas aisément vers les autres, voyager et partir en solitaire, ça apporte aussi beaucoup de confiance. Il faut se « confronter avec les gens si tu ne veux pas rester seul ».

Il confie sans hésiter qu’une telle expérience lui a permis de découvrir une nouvelle culture. « Je sais que c’est cliché, mais c’est vraiment ça ». Il évoque les différences culturelles, par exemple le vouvoiement qui ne se fait pas au Québec. « Quand tu fais tes courses et que tu vas voir la caissière, tu lui dis « Salut, tu vas bien ? » ». Une habitude qui s’ancre rapidement. Il admet en riant que, lors de son retour dans un supermarché français, l’hôtesse de caisse a été surprise par une telle familiarité.

Les conseils qu’il pourrait donner à ceux qui voudraient partir ? « Il y a déjà tellement de barrières, ce n’est pas la peine de s’en mettre soi-même ». Il a en effet osé faire sa demande, alors qu’on lui répétait que personne n’avait monté de dossier en L1 pour partir au Canada. Un bel exemple qui montre qu’il est important de croire en ses rêves.

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