Etudiants et évasion : les soirées comme cocktail gagnant ?
Dans le(s) Magazine(s) : n°8 juin 2019
Mots-clefs : Soirées; Etudiants; Reportage
A la question: « comment les étudiants s’évadent? », beaucoup répondent « grâce aux soirées étudiantes ». Mais est-ce vraiment le cas? Reportage un jeudi soir, dans un bar dijonnais.
Une fois la porte ouverte, la chaleur et le brouhaha ambiant sont frappant. La lumière est tamisée et les murs voûtés en pierres apparentes. Il est 23h15 et le bar est bondé d’étudiants. Beaucoup viennent de la Fac de Lettre. Certains ont eu leurs résultats de partiels dans la journée. Ils sortent pour les fêter ou les oublier, c’est selon.
Il faut se frayer un chemin parmi la foule pour essayer de trouver une place. Ce soir, c’est impossible. Invité à une table, il faut encore se serrer pour que tout le monde tienne. Les grandes tables en bois créent une ambiance conviviale, où tout le monde est amical, même avec les inconnus.
Des rires, des chants, des verres qui tintent… Les tables sont animées. On rencontre et l’on discute avec de nouvelles personnes. Tous sont unanimes: les soirées permettent de décompresser. Un des étudiants me dit avec sarcasme, désignant deux garçons derrière lui: “tu crois que je m’évade avec ces deux péquenauds?! ». Pour lui, s’entourer des bonnes personnes est important pour passer une bonne soirée.
Vers 1h30, une partie de la tablée part continuer la soirée en boîte de nuit. Le comptoir est toujours bondé. Le sol colle, les voix sont teintées d’alcool. Il faut crier pour prendre commande, des bières se renversent. Mais la bonne humeur et la convivialité sont toujours présentes.
Une heure et demi plus tard, il ne reste que trois groupes d’étudiants qui prolongent la nuit. Parler devient plus facile, tout est plus calme. Deux étudiants en informatique se sont mêlés au groupe. D’après Antoine, “on ne va pas en soirée pour s’évader”. L’évasion n’est pas recherchée, ce n’est pas un but en soi. Elle se fait naturellement, inconsciemment. “Les amis, l’ambiance, c’est tout ça qui fait que je m’évade”.
Les barmans commencent à éteindre les lumières et la musique. Il est temps de partir.