Matthias : « Une carrière comme mon patron »
Dans le(s) Magazine(s) : N°6 avril 2019
Mots-clefs : Alternance, CAP, Dijon, étudiant, Horlogerie, Job, Lyon, Morteau, Orientation, travail
Matthias est en CAP Horlogerie à l’école Edgar Faure à Morteau et travaille dans une horlogerie lyonnaise le reste du temps. Grâce à cette double expérience positive, il a trouvé sa voie.
« Je pense qu’on apprend largement mieux en alternance ! On est directement plongé dans le monde professionnel. Nous étions cinq à vouloir la même place, mais j’ai réussi à l’obtenir grâce à un contact de ma famille. Cette année par exemple, six alternants ont postulé dans la société où je travaille.
Le CAP dure deux ans, ensuite je renouvelle un contrat de deux ans pour obtenir un BMA (Brevet des Métiers d’Arts). Il existe aussi des CAP qui se font en un an, selon les écoles. Pour la paye, on commence à 630 € et on augmente de 100€ par an.
J’ai choisi l’alternance après un baccalauréat ES. Je travaille dans une petite entreprise familiale, l’horlogerie lyonnaise dans laquelle je travaille est tenue par un couple. On est quatre employés au total, dont un qui est en BMA, en entreprise lorsque je suis à l’école et inversement ; nous ne sommes ensemble que pendant les vacances.
Mon patron est quelqu’un de très humain, il me fait confiance. C’est une ambiance saine, ce qui n’est pas le cas partout ! Certains patrons exploitent les alternants. Beaucoup travaillent dans des manufactures et font les mêmes gestes toutes la journée. Avec ma formation c’est 50% de commerce et 50% de travail d’horloger.
Il y a beaucoup de relation client, il faut être sociable, savoir s’exprimer, sourire, savoir dire « bonjour », ne pas s’énerver, savoir se lever tôt. Pour ma filière, il faut être minutieux, manuel, précis et patient. Si c’est quelque chose qui te passionne, tu sais développer des qualités.
Avec l’alternance, on se projette mieux sur ce qu’on a envie de faire. Je sais maintenant que je veux une carrière comme celle de mon patron. Monter un commerce seul, être indépendant et vivre de ma passion. Peut-être à l’étranger. Il faut avoir la chance de trouver un bel apprentissage. Peu d’entreprises le font car il faut les moyens et le temps pour former quelqu’un. Mais l’alternance permet de se professionnaliser rapidement. »
Crédits photo : Victoire Vauris