Léa : « Difficile de repasser en mode fac »

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Léa, étudiante à la faculté de Dijon, a tenté le pari d’allier étude et travail. Elle évoque son expérience et livre ses conseils pour les jeunes voulant suivre cette voie.

Je suis en seconde année de gestion à la fac de Dijon et je travaille en parallèle dans un musée à Chalon-sur-Saône les week-ends. Je suis chargée de surveiller les salles d’exposition. J’ai été ajournée au premier semestre, et même si le fait que je travaille à côté de mes études n’est pas la seule cause à cela, ça a forcément joué un peu. Je bosse de 9h à 18h le samedi et le dimanche. Je suis donc occupée toute la journée et quand je rentre le soir, je n’ai pas vraiment la tête aux révisions. En plus, comme je travaille à Chalon, je dois prendre le train dès le vendredi et je ne rentre à Dijon que tard le dimanche soir. Je peux travailler mes cours pendant les trajets mais je trouve ça un peu bancal à cause du bruit. Et puis en 40 minutes, on n’a pas vraiment le temps de se plonger dedans. Si en plus de ça je veux avoir quelques loisirs, c’est compliqué de trouver du temps pour réviser. Et puis, je me sens des fois plus investie dans mon travail que dans mes cours. Ce que je veux dire, c’est que le week-end je suis toute la journée au boulot. C’est difficile tous les lundis de se remettre dans les études, de repasser en mode fac. Après, je ne pense pas que je vais arrêter mon boulot pendant le deuxième semestre mais je vais essayer d’alléger un peu mes horaires. Si je devais conseiller quelqu’un qui veut se trouver un travail, je dirais qu’il faut avoir une certaine « marge » au niveau des études. Si on valide ses semestres à la limite a chaque fois, je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Ça a de bonne chance d’influencer négativement les notes. Ou alors il faut avoir des horaires de travail qui ne prennent pas trop la place des révisions. Après, je pense que c’est bien pour quelqu’un de motivé. Cela permet de voir un peu autre chose que la fac. Personnellement, je ne regrette pas de l’avoir fait, c’est une expérience dont je tire pas mal d’enseignements.

Crédit photo : Alexandre Wagener.

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