LiNFO

Pour les jeunes, du CAP à bac+5, l’apprentissage en alternance permet d’acquérir une première grande expérience professionnelle en allégeant les coûts de leur formation.

L’alternance concerne actuellement plus de 500 métiers, avec plus de 50 % des contrats signés dans le tertiaire. En 2017, 294 800 nouveaux contrats d’apprentissage ont été signés, 280 400 dans le secteur privé et 14 500 dans le secteur public. Dans le secteur privé, 164 200 contrats proviennent du tertiaire, selon la DARES.

On constate que les entrées dans le domaine de l’alternance sont en perpétuelle augmentation depuis plusieurs années, autant au niveau des contrats d’apprentissage que des contrats de professionnalisation. Une étude du MEDEF montre que les contrats d’apprentissage ont augmenté de +6,24% entre juillet 2017 et juin 2018 par rapport à la période de juillet 2016 à juin 2017. Les contrats de professionnalisation quand à eux augmentent de +6.4% entre juin 2017 et mai 2018 par rapport à la période de juin 2016 à mai 2018.

Contraste selon les secteurs

Même si les entrées en alternance sont globalement en croissance , ce n’est pas le cas de tout les secteurs. L’étude de la DARES (2018) démontre que les entrées en apprentissage reprennent dans le secteur de la construction et de l’agricole, tandis qu’elles diminuent légèrement dans le secteur de l’industrie.

Idem pour le secteurs du transport, de l’entreposage du commerce, de la réparation d’automobiles et de motocycles qui sont actuellement en hausse, contrairement à l’hébergement et la restauration. Les embauches en apprentissage suivent ainsi l’évolution du monde de l’emploi salarial.

Un enjeu politique majeur

Le site internet SuperAlternance explique que l’alternance fait l’objet de toutes les attentions des pouvoirs publics car elle est vue comme une façon de lutter contre le chômage. Le Président de la République avait annoncé en mars 2011 son intention de porter le quota d’alternants à 4% des effectifs dans les entreprises de plus de 250 salariés et de parvenir à 800 000 alternants en 2015, dont 600 000 apprentis.

L’étude de la DARES explique que, pour se faire, les recrutements d’apprentis au service de l’État ont fortement augmenté sous l’impulsion des décisions prises lors des conférences sociales. En 2017, 14500 nouveaux contrats ont été signés, soit près de 5200 contrats supplémentaires par rapport à 2014. Cette hausse résulte également de l’expérimentation introduite en 2017 par une loi ouvrant l’apprentissage sans conditions aux 26-30 ans dans neuf régions et facilitant les démarches liées à l’alternance.

Deux types de contrat

L’alternance permet de se former à un métier. C’est un système de formation qui est fondé sur une phase pratique et une phase théorique avec 2 formes de contrat : le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation.

Le contrat d’apprentissage, destiné aux 16 – 25 ans, est rémunéré au moins de 25 à 78 % du SMIC, selon l’âge et le niveau d’études. La formation est assurée dans un CFA. La durée du contrat varie généralement de 1 à 3 ans.

Également destiné aux 16-25 ans, le contrat de professionnalisation est un CDD de 6 à 12 mois. Encadré par un tuteur, il vise à acquérir une qualification reconnue par une branche professionnelle. Les contrats d’apprentissage et de professionnalisation sont rémunérés selon des critères différents et en fonction de l’âge ainsi que des qualifications de l’apprenti.

Selon une étude de la DARES (2014), le salaire net moyen est de 504 euros pour un apprenti de moins de 18 ans et 1 127 euros pour un apprenti de 21 ans ou plus. Les apprentis de moins de 18 ans représentent 49 % de la totalité des personnes en alternance et 66 % des apprentis sont des hommes.

Crédit photo :Licence Freepik Standard – Gratuit pour un usage commercial avec Attribution requise. Auteur : Javi indy.