Nicolas: « Ne pas oublier de vivre à côté »

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Étudiant à l’université de Besançon, Nicolas, 22 ans, est l’un de ces jeunes ayant connu des difficultés à concilier études et job. Ce qui l’a sauvé : sa vie sociale. Il a travaillé pendant trois mois dans une grande chaîne de fast-food.

« J’ai eu l’idée de trouver un job étudiant parce que j’avais besoin d’argent pour organiser un voyage. Une amie qui travaillait chez Mac Do m’a dit que la restauration rapide embauchait souvent et s’adaptait facilement à nos heures de cours. J’ai donc déposé mon C.V auprès de plusieurs enseignes et quelques jours plus tard l’une d’elles m’a pris à l’essai. J’ai signé un contrat de 20h par semaine en travaillant du lundi au jeudi et le dimanche soir. Mon job consistait à préparer des « buckets » de poulet pour les clients : une tâche répétitive et pas très intéressante, mais heureusement l’ambiance avec les collègues était plutôt sympa.

Mon travail débutait après les cours, de 19h00 à minuit. Pourtant, on nous demandait souvent de faire des heures supplémentaires le soir. En règle générale, je me couchais aux alentours de 3h00 du mat ! C’était tellement intense physiquement que durant les premiers jours j’avais des courbatures partout. Sans parler de la fatigue ! Je vivais complètement en décalé et j’avais du mal à être attentif en cours. J’ai dû sauter quelques heures d’amphi le matin pour pouvoir récupérer un petit peu de la veille.

On se rend rapidement compte que le rythme va être soutenu par rapport à celui de la fac et qu’on va avoir besoin d’un temps d’adaptation. Je pense avoir tenu le coup grâce à des amis qui m’ont aidé et ont bien voulu me passer leurs prises de notes dans certains cours. Ça donne un peu l’impression d’être un assisté, mais je n’imaginais pas pouvoir valider mon année autrement.

Le tout, c’est aussi de savoir gérer le stress. Celui des cours, et celui du travail. Plus d’une fois je me suis senti débordé et j’ai eu envie de tout arrêter. Le travail était devenu trop envahissant et j’avais l’impression de ne faire plus que ça. Il a fallu que je me remette à sortir avec des amis pour que ça aille mieux. Je pense que c’est très important de ne pas oublier de vivre à côté, surtout pour le moral !

Après trois mois de travail, j’ai quitté l’enseigne de fast-food. Dans la foulée, j’ai passé mes examens et j’ai validé mon semestre avec une moyenne de 11,6 sur 20. Je dirais que c’était quand même une bonne expérience. Ça m’a permis de me confronter au monde du travail et d’apprendre à m’organiser un peu mieux. Cependant, si c’était à refaire, je choisirais un petit boulot en rapport avec mes études,  pour donner plus de sens à mon travail. »

Crédit photo : Maxence Perrigot

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