LiNFO

« Un étudiant sur dix travaille toute l’année en plus de ses études et un étudiant sur deux travaille l’été pour subvenir à ses besoins pendant l’année. C’est ce qui ressort de la dernière étude de l’UNEF. Cela représente de la fatigue et du travail en plus et c’est la première cause d’échec aux examens. Cela pèse énormément sur le moral des étudiants. Ils ont une grosse pression et cumulée à la fatigue, cela amène à des abandons d’études. Le taux global de réussite aux examens est de 60% pour les étudiants « normaux » et de 40% pour les étudiants salariés.

Travailler en plus des études signifie aussi moins de temps pour étudier, moins de temps pour s’engager sur le campus, ce qui isole les étudiants salariés. Parfois ils sont intéressés par des UE transversales mais il leur est difficile d’y assister. Et les conditions de travail sont parfois difficiles. Cela peut bien mais se passer, mais c’est très aléatoire suivant les patrons. On ne citera aucune entreprise, mais il y en a qui sont réputées pour fournir des conditions de travail compliquées. De plus, certains employeurs sont peu conciliants sur les horaires et ne paient pas les heures supplémentaires.

On a des étudiants qui viennent nous voir car ils sont dans des situations très précaires : ils ne peuvent plus travailler car les études qu’ils veulent réussir leur prennent trop de temps, mais du fait qu’ils ne travaillent plus, ils ne peuvent pas manger en fin de mois. Il y a des aménagements pour les TD, mais il y a peu de filières avec des horaires étudiants salariés, c’est-à-dire avec un aménagement des CM. De plus, l’administration communique assez peu sur les droits des étudiants salariés, comme  par exemple la semaine de congés avant les partiels. »

Plus d’infos: Etude de l’UNEF de 2018 sur le coût de la vie étudiante.

Crédit photo: Maxime PERNET