Campus : la valorisation de l’enseignement supérieur français, une vision européenne depuis le processus de bologne.

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Depuis le Traité de bologne l’Union Européenne est plus que présente dans les campus français. Selon une étude exhaustive, l’Union européenne continue de mettre en place un ensemble de mécanismes pour l’évolution des universités français.

Dans cette enquête, L’Union européenne a élaboré un ensemble de politiques éducatives favorisant ainsi la coopération entre Etats membres en matière d’enseignement. Elle complète leur action par des programmes et encourage l’émergence de pratiques innovantes, tout en respectant pleinement la compétence des Etats en matière de système éducatif, de formation professionnelle et d’enseignement supérieur ainsi que leur diversité culturelle et linguistique. A l’heure actuelle, les modes de gouvernance des universités dans l’Union européenne sont très divers. Dans la plupart des Etats membres, les universités sont autonomes. En France, ce n’est qu’en 2007 qu’une réforme visant l’autonomie des universités a été mise en place. Dans sa dynamique, l’Union européenne incite les étudiants français à faire une partie de leur cursus dans un autre Etat membre en leur proposant de nombreuses possibilités d’aide financières.

Promotion de la mobilité des étudiants

La Commission européenne s’est fixé pour objectif qu’en 2020, au moins 20% des diplômés de l’Espace européen de l’enseignement supérieur ait suivi une période d’études ou de formation à l’étranger. La projection actuelle des tendances dans le seul cadre d’Erasmus d’ici l’année 2020 est celle d’une mobilité touchant 7% des étudiants des pays éligibles à ce programme. Mais l’espace de Bologne est plus large que celui des pays Erasmus qui, à quelques unités près, sont ceux de l’UE, et cet objectif de 20% vise la mobilité en général et non pas simplement la seule mobilité intra européenne en 2015, il y avait, selon les sources UNESCO, 78 675 étudiants français en mobilité dans le monde contre 39 985 au titre d’Erasmus. Selon Gaëtane Ricard-Nihoul, Analyste politique à la Représentation de la Commission européenne, depuis son lancement en 1987, plus de 3 millions d’étudiants ont profité des échanges Erasmus. La France est le pays européen qui envoie le plus d’étudiants à l’étranger: 40 910 jeunes de l’hexagone ont en effet bénéficié du programme Erasmus en 2015-2016 selon les données de Stats Erasmus, un site de statistiques sur le programme d’échange universitaire. L’université de Lorraine est celle qui envoie le plus d’étudiants à l’étranger. Situé notamment à Metz et Nancy, l’établissement a envoyé 2262 étudiants à l’étranger via le programme Erasmus entre 2015 et 2017. Toujours en région Grand-Est, l’université de Strasbourg en a envoyé 1750. Les écoles de commerce sont également de gros pourvoyeurs d’étudiants pour les pays européens, notamment Kedge et Neoma qui ont chacune envoyé plus de 1700 élèves en trois ans. Pour leur part, l’Institut polytechnique de Grenoble, l’université Nice Sophia Antipolis et l’université du Mans sont les établissements qui ont reçu le plus d’étudiants en mobilité.

Des bourses pour étudier en Europe

En tant qu’étudiant de l’enseignement supérieur, les étudiants français peuvent bénéficier des bourses pour étudier ou effectuer des stages dans le cadre du programme Erasmus+. Ces financement sont attribués par la Commission européenne par le biais de l’agence Erasmus+ France / Education & Formation. L’Union européenne à travers ce programme prend en charge les frais d’inscriptions des étudiants français à l’étranger dans l’université d’accueil, en plus du fait qu’ils bénéficient d’une bourse d’études de l’UE pour les aider à couvrir leurs frais de voyage et de séjour. Nombreux sont les départements, régions, et même municipalités à apporter une aide financière, parfois supplémentaire à celle des programmes de mobilité. Lors de l’expérience des étudiants français à l’étranger, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche maintient les bourses attribuées sur critères sociaux dans les pays du Conseil de l’Europe. Une aide à la mobilité internationale peut être aussi attribuée, sous certaines conditions, pour permettre aux étudiants français de continuer leurs études dans n’importe quel pays du monde. Les universités français et les centres de recherche ont accès à une large palette de financements européens, octroyés par la Commission européenne ou les autorités locales. Sur la période 2014-2020, le budget des fonds européens structurels d’investissement (FESI) s’élève à 454 milliards d’euros. En France, l’Etat a confié la gestion de la majorité de ces fonds aux conseils régionaux, autorités de gestion depuis 2014.

Création d’universités européennes

Une toute nouvelle initiative vient d’être lancée : la création d’universités européennes. Pour aller plus loin dans l’Europe de l’éducation, la Commission européenne a décidé d’injecter 30 millions d’euros l’an prochain dans un programme pilote qui soutiendra six alliances d’universités européennes. Chacune regroupera au moins trois établissements d’enseignement supérieur de trois pays qui formeront des réseaux fondés sur “un très fort niveau d’intégration en matière de cursus, d’outils, et de diplômes et de capacité de recherche” précise le communiqué de presse du Ministère français de l’enseignement supérieur. A ce titre, ce dernier apportera son soutien à hauteur d’au moins 100 millions d’euros sur 10 ans.

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