« Bougez pendant que vous le pouvez ! »
Dans le(s) Magazine(s) : n°7 mai 2019
Mots-clefs : Erasmus, études, europe, Norvège
Pauline Gauthier, étudiante en troisième année de mathématiques à la faculté de Dijon, décide en 2018 de partir 6 mois en Norvège grâce au programme Erasmus. Elle en revient changée, la tête chargée de souvenirs, et nous parle de son expérience.
Qu’est ce qui t’a donné envie de partir, et plus précisément en Norvège ?
Honnêtement, je n’avais pas d’idée précise quant au pays dans lequel je voulais aller. J’étais juste intéressée par le fait de partir. J’étais persuadée que cela allait m’apporter une certaine ouverture aux autres que je n’ai pas forcément en temps normal. Le côté “voyage, nouvelle langue, nouvelle culture” a également beaucoup fait pencher la balance !
Quelles ont été les démarches ?
Mon cas est un peu particulier car, comme je suis en fac de maths, il y a très peu de pays dans lesquels je pouvais partir, et aucun anglophone ! J’ai donc du créer, avec l’aide d’un professeur référent, mon propre programme : j’ai sélectionné un pays dans lequel les étudiants de chimie pouvaient aller. Comme nos cours sont assez proches, cela ne posait pas de problème. Mon choix s’est ainsi porté sur la Norvège puisqu’au regard des autres pays présents dans la liste, celui-ci me paraissait être le mieux : de ce que j’en avais lu, la Norvège semblait être un pays très attractif avec un système éducatif parfait ! Concernant la sélection, il n’y en n’a pas vraiment eu puisque nous étions très peu à vouloir partir. Ce que je trouve bien dans le processus d’inscription Erasmus est qu’une fois qu’on est sélectionné, on remplit notre dossier pas à pas, avec CV, lettre de motivation, RIB … mais tout se fait par étape et c’est vraiment moins stressant !
Comment as-tu préparé ton départ ?
Pour commencer, j’ai travaillé durant l’été, puisque je ne suis pas boursière de base. Je n’aurais donc eu le droit qu’à une toute petite bourse là-bas, bien trop faible pour toutes les dépenses nécessaires. Ensuite, au niveau scolaire, j’ai retravaillé un peu mon anglais, ma grammaire … Et pour terminer, je me suis renseignée sur le pays, le climat etc …
L’organisation des cours était-elle différente d’ici ?
Après une semaine d’intégration, nous avons commencé les cours. J’avais maximum 6h00 par jour, et comme en France, il y avait des CM et des TD. La grande différence est que les TD sont facultatifs. Il s’agissait plus de moments d’aide aux devoirs, encadrés par des étudiants. On y allait si on en avait besoin.
Concernant les examens ?
Les professeurs étaient très concernés, disponibles, intéressés. Ils étaient là pour nous et ne nous mettaient pas du tout la pression ! Tout était fait pour nous aider, pour qu’on ne stresse pas. Des chiens étaient même mis à notre disposition afin de nous déstresser en les caressant ! On a eu une semaine de révision et ensuite un mois d’examens. On n’a pas passé les partiels dans des salles mais plutôt dans des gymnases comme aux Etats-Unis. On était surveillé par des “papis-mamies” bénévoles. Quand aux notes, elles sont données par des lettres qui représentent des fourchettes de points. Elles sont ensuite envoyées aux professeurs français qui les convertissent en notes françaises classiques.
Maintenant que tu es rentrée, un conseil pour ceux qui souhaiteraient tenter l’expérience ?
Faites le pendant que vous le pouvez ! Vous en reviendrez forcément changés, enrichis, avec une capacité d’adaptation beaucoup plus forte ! Et puis concernant la Norvège plus spécialement : les aurores boréales, c’est la plus belle chose que j’ai vue de toute ma vie !