L’Europe, l’idylle étudiante américaine ?
Dans le(s) Magazine(s) : n°7 mai 2019
Mots-clefs : Amérique, Echange, mobilité, USA
Pas moins de 332 727 étudiants américains débarquent à l’étranger pour leurs études d’après l’institut international de l’éducation . Ce chiffre progresse régulièrement. L’Europe apparait comme le lieu d’étude préféré de ces étudiants Outre-Atlantique.
Europe, the destination.
L’Europe se place en tête de liste des destinations pour les étudiants américains. Entre 2016 et 2017, 54.4 % des étudiants nord-américains ont décidé de rejoindre le vieux continent contre 11.6 % pour l’Asie. Ce réel engouement pour l’Europe les conduit majoritairement au Royaume-Uni (12 %) tandis que la France se positionne à la quatrième place avec 4.9 % d’étudiants américains.
Ses échanges scolaires se font sur une période relativement courte puisque 64.6% d’entre eux durent huit semaines ou moins. Les étudiants s’installant pour un semestre représenteraient 33.1% de ces échanges et seuls, 2.3% des échanges se réalisent dans le cadre d’une année scolaire.
Entre 2016 et 2017, la France a perdu 4.4 % d’étudiant. Cette diminution constante depuis quelques années pourrait se poursuivre avec l’augmentation des frais de scolarité.
Des hauts et des bas.
Pour les américains, étudier dans un pays étranger non-anglophone est considéré comme un frein dans la sélection du pays, même si les cours sont dispensés en anglais. Les différentes démarches administratives sont également pointées du doigt, devenant une expérience “douloureuse”. Enfin, les diplômes délivrés par les institutions ne sont pas toujours reconnus dans leur pays d’origine.
Pourtant, ces parcours universitaire à l’étranger sont vu comme une expérience positive qui permet de s’enrichir culturellement et humainement. Cette “expérience unique” peut même devenir capitale, encourageant le rapprochement des continents et donnant aux étudiants l’opportunité de se construire une vision globale du monde. Un point de vue que défend Mike Pompeo, secrétaire d’état américain, convaincu que les étudiants qui foulent les sols étrangers deviennent des « citoyens ambassadeurs » véhiculant avec eux leur regard écologique, culturel et sociétal.